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  • Photo du rédacteurEmilie Michel

Sait-on mieux ce qui est bon pour nos enfants ?


C’était lundi dernier, lors des ateliers parents (cycle de 7 ateliers) qui ont lieu à Coulon dans les locaux du centre socio-culturel du Marais. Retour de ce que chacun a mis en place chez lui :


Marc prend la parole. Il a un petit garçon de deux ans qui est très proche de sa maman. Tellement que tout doit passer par elle : du câlin aux jeux jusqu’à la place à table. Et même si on peut lire ici et là que c’est normal, ce sont des phases, ça va passer… Marc en a marre. Il trouve que c’est déséquilibré. Il aimerait pouvoir partager plus de moments avec son fils. Donc très logiquement, il lui dit que non, qu’il n’a aucune raison de ne pas vouloir. Que ça va être super sympa aussi avec lui. Il essaie de lui donner envie, logique ! Mais son petit s’arcboute, la relation se tend. Il va de plus en plus vers sa maman. Marc est triste et dépité.


Lors du premier atelier nous avions vu à travers plusieurs situations du quotidien le phénomène suivant : plus on oblige quelqu’un à avoir envie, plus l’envie diminue. Et plus globalement, plus on nie ce que ressent l’enfant (en essayant de le convaincre « ce sera bien aussi ce qu’on va faire tous les deux » - en le rassurant « tout va bien, tu n’as aucune raison d’avoir peur - en lui donnant des solutions à ses problèmes « tu peux faire ça, tout ira bien ») ; moins l’enfant se sent respecté dans ce qu’il ressent et pense. C’est comme si le petit nous disait : « Voilà ce que je ressens, voila, qui je suis, voilà comment je m’affirme » et qu’on lui rétorquait bien involontairement « Tttt, plutôt comme ça, je sais que c’est mieux pour toi »


Le problème est le suivant : Moins un enfant parvient à s’affirmer, à faire des choses pour lui, plus il les fera contre nous. Et le rapport de force s’installe.


Marc décide donc de tenter l’expérience : dès qu’il en a l’occasion, il valide ce que son enfant est en train de vivre, il fait le miroir. « Ok, j’entends, tu préfères te mettre à côté de maman » « Je vois que t’es triste » « Ça t’agace parce que t’arrives pas à fermer ta chaussure » Et avec beaucoup de courage, il s’arrête là, laisse son petit faire ses choix (dans le cadre bien évidemment)

En 15 jours, la nature de la relation a complètement changé. Son fils ne s’oppose plus ou beaucoup moins (faut pas rêver quand même !) et surtout, surtout, il va maintenant voir son papa. La relation s’est détendue et apaisée. Trop balaise Marc !

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